Loft d'Arlequin...

Arlequin avait entraîné son nouveau trésor à travers les rues de la ville qui, matin oblige, n'allait pas tarder à se remplir de monde. Ils avaient tardé et maintenant il fallait se dépêcher si ils ne voulaient pas que ce soit le soleil qui se joue d'eux cette fois ci.

La petite main fraîche de Lucia dans sa main, ils arrivèrent bientôt sur une avenue large et cossue, bordée de hauts immeubles rutilants. S'arrêtant devant l'un d'eux, un portier tout vêtu de bleu vint avec précipitation à leur rencontre, s'inclinant devant Arlequin puis il leur ouvrit la porte.
Arlequin, bon prince, lui donna négligemment un billet que le portier glissa dans sa poche en le remerciant.

Les deux vampires se dirigèrent vers l'ascenceur et une fois la porte refermée derrirèe eux, Arlequin offrit un sourire lumineux à son nouvel ami. Se glissant près de lui, il lui déposa un léger baiser sur les lèvres, l'emprisonnant entre lui et la paroi de l'ascenceur.

"Mon magnifique trésor...nous sommes bientôt arrivés. J'espère que ça va te plaire..."

Les portes s'ouvrirent à la seconde suivante et l'une des voisines du vampire qui attendait derrière la porte pour pouvoir emprunter l'ascenceur lança au couple enlacé un regard désobligeant : deux hommes...par tous les saints!


"Bonjour Mlle Fines" lui dit poliment Arlequin non sans avoir glissé un bras possessif autour de la taille de Lucia et glissé une langue mutine derrière son oreille.
"Belle journée, n'est ce pas? " finit il, les yeux rieurs, en entraînant son homologue dans le couloir.
Il éclata de rire en entendant quelques marmonnements de la part de la femme qui disparaissait dans l'ascenceur. Cela parlait de libertin aux moeurs dépravées ou quelque chose dans ce genre...Comme c'était bon de choquer son prochain trop sage!

Le bras toujours enroulé autour de Lucia, il ouvrit rapidement une large porte et tous les deux entrèrent chez lui.

"Et voilà mon humble demeure..." dit il sur un ton théâtral, mimant les gestes d'un chef d'orchestre dirigeant une symphonie triomphale.

L'appartement était immense. C'était un grand loft spacieux et moderne, en duplex. Au rez de chaussée, une grande baie vitrée recouvrait tout un pan de mur et de lourds rideaux de velour blanc y étaient pendus, attachés pour l'instant sur le côté.

Tout était blanc et argenté, du sol au plafond. Une cuisine américaine métallisée, un salon grand standing blanc et argent, des statues modernes et anciennes sur tous les murs... tout ici respirait le luxe et l'excentricité, le goût des belles choses et de la démesure.
Une petite fontaîne emmergeait même de l'un des murs, venant cascader dans un petit bassin intérieur qui faisait office de piscine.
Une seule chose n'était ni blanche ni argent dans cette pièce : un grand tableau apposé sur l'un des murs représentant un bel homme en tenue de chasse datant du 17ème siècle...Morgan, son grand amour, qui même disparu, gardait une place d'honneur chez lui.
A l'étage, de lourdes tentures de velour rouge tranchaient sur le reste de l'appartement, et, caché derrière, se nichait une spacieuse chambre blanche et dorée et une grande salle de bain tout confort.

Arlequin observait avec gourmandise son homologue, attendant ses réactions.

"Alors, cela te convient til?...mets toi à l 'aise, le spectacle va bientôt commencer."

Il tira les rideaux de la baie vitrée au maximum et se retourna vers Lucia, ses yeux plus brillants que jamais.

[=> Place du pendu]

Lucia c'était laissé entrainer à travers les rues de la ville tenant fermemant la main d'Arlequin. Il conduisait son frêle corps avec tant d'enthousiasme que parfois il manquait de tomber. Mais en même temps il comprenait le soleil n'allait pas tarder à se lever, et si ils ne voulaient pas finir en cendre, ils avaient tout intérêt à présser le pas....
Il ouvrit de grand yeux émerveillés lorqu'ils arivèrent tous deux dans une immense rue, bordée de hauts immeubles.
Le roumain apprécia la douceur du matin qui se levait, c'était si agréable, mais il appréhendait ce qu'il allait voir bientôt...500 ans....ce n'était pas annodin...

Finalement un portier vêtu de bleu les attendait...
S'engouffrant dans le bâtiment, Arelquin lui laissa un billet que l'homme s'empressa de mettre dans sa poche....
Montant dans l'ascenseur, Lucia se retrouva bientôt coincé entre le mur et le corps de son ami, ou plus précisément pour lui sa peluche (^^). Il lui offrit un sourire mutin avant de changer d'expression pour lui offrir une moue mi boudeuse mi amusée...
Le roumain glissa une main délicate dans le cou du vampire, tandis que celui-ci lui offrait un doux baiser...
Un petit rire cristallin brisa le silence lorsqu'Arlequin l'appela affectueusement son trésor....Lucia voulait jouer et dit sur le ton de la provocation.....

"Nous ne sommes le trésor de personne M.Peluche, si vous nous voulez....il faudra nous gagner....."

La seconde d'après l'ascenseur s'arrêta et Lucia aperçu une femme qui semblait pour le moins dérangée par leur attitude....
Le vampire fixa son regard émeraude dans celui de l'humaine...puis s'inclina poliment devant elle, mais bien sûr il ne s'agissait ici que d'une simple moquerie.
Arlequin glissa alors un bras possessif autour de sa taille avant de le faire frissonner lorsqu'il glissa sa langue derrière son oreille...
Le roumain redressa la tête et se mit à lécher son menton....mais il n'en avait pas fini et avant de disparaître dans le couloir Lucia ajouta.....

"Par tous les Saints, Mlle Fines, nous ne nous sommes point présentés.....Lucia Heavencrow pour vous servir...."

Arlequin l'entraina finalement jusqu'à une large porte et après quelques instants il fut émerveillé de découvrir son loft...
L'homme avait un goût certain pour le luxe et les belles choses....
Mais c'était extrêment lumineux, Lucia vivait dans l'ombre depuis plus de 500 ans...la luminosité de la pièce lui fit donc un peu mal aux yeux...mais il s'y habitua vite...
Il remarqua la fontaine et la petite piscine et se dit qu'il serait bon de partager un bain sensuel avec Arlequin, l'expérience n'en serait que plus agréable...
Soudain il remarqua le seul objet en couleur de toute ce bel appartement. Lucia s'approcha silencieusement du tableau et admira l'homme qui y était représenté...il était magnifique.....de ses doigts fébriles il vint éffleurer la toile.....
Si seulement il avait lui aussi une représentation de Maximillian......enfin il en avait bien une...une photo datant du tout début de cet art, aux couleurs sépia...si seulement il avait été encore là......

Arlequin le sortit de ses pensées en tirant les rideaux...Lucia en fut presque éffrayé....et il recula doucement, venant s'asseoir dans le canapé il sérra sa peluche contre lui, jetant un regard étrange au vampire.....
Il fallait le comprendre, depuis sa mort il n'avait plus vu la lumière du soleil, il avait besoin qu'on le rassure un peu.....
Il tendit alors sa main vers Arlequin, quémendant sa présence à ses côtés......
Au loin il voyait les rayons du soleil se déssiner doucement dans les dernières lueurs d'ombres....

Arlequin aimait l'attitude de Lucia...ses faux airs d'ange blond, son goût du jeu et de la répartie, ses regards taquins... Il était comme une bouffée d'air frais propulsée dans sa vie et qui semblait pouvoir le comprendre. Ils semblaent tous deux à la fois si différents et si semblables...

Il regarda avec ravissement son invité découvrir l'appartement, les yeux légèrement plissés à cause de la luminosité. Il l'observa effleurer la toile de son Morgan avec admiration...Oui, son Amour avait été si beau...le plus bel homme au monde. Ne plus l'avoir à ses côtés avait été une véritable torture et avoir ce tableau près de lui lui permettait de le garder un peu de lui...
Une expression à la fois douce et triste naquit sur son visage en admirant le tableau tant de fois regardé.

Tirer les rideaux le sortit de ses pensées. Dehors, le soleil commençait déjà à rougeoyer àl'horizon...il était temps qu'ils rentrent.
Il se retourna vivement vers Lucia, un sourire triomphant sur les lèvres
"Et voici mon pied de nez personnel à ce cher soleil. Lui qui se croyait plus fort que tout..."

Puis il vit le regard inquiet de Lucia qui s'était assis sur le canapé. Il n'avait pas vu le soleil depui si longtemps...pas étonnant qu'il craigne ce moment.

Il s'approcha de lui et s'assit à ses côtés, prenant sa main et en y déposant une multitude de baisers légers comme des nuages.
" Comme tu es beau...j'ai hâte de voir le soleil te caresser de sa lumière." lui dit il d'une voix douce

Le soleil emmergea enfin de l'horizon, rouge et brillant, baignant de sa lumière la terre toute entière.
L'appartment se teinta des douces couleurs de l'aube. Celle ci semblaient jouer avec le blanc Arlequin, lui donnant mille couleurs chatoyantes.

"Le soleil est notre ami ce matin..."dit il au blond vampire, la main de celui ci toujours contre ses lèvres

Le contact du corps de Lucia l'ennivrait de plus en plus...sa peau pâle, sa taille gracile, ses hanches délicieusement étroites enflammaient peu à peu ses sens. C'est pourquoi il émit un gognement désapprobateur quand le vampire s'arracha doucement à son étreinte pour reculer dans le bassin en lui disant qu'il ne l'aurait pas si facilement.

Une moue adorablement boudeuse s'inscrivit sur le visage d'Arlequin. Ce sexi petit allumeur venait de l'embraser littéralement et maintenant il voulait jouer...qu'à cela ne tienne, ils allaient donc jouer.
Arlequin fit taire tant bien que mal (plutôt mal que bien^^) à faire taire le douloureux désir qu'il ressentait dans son bas ventre et se recula à son tour pour venir s'adosser contre le rebord du bassin, les deux bras accoudés sur la margelle.
D'un air faussement calme et détendu, il observa son ami qui semblait préparer quelque chose.

Puis son visage prit soudain une expression émerveillée, presque enfantine quand des flammes naquirent à la surface de l'eau pour se transformer en formes animées. Il reconnut un cheval, une jeune fille qui danse, un diable, puis un dragon plus vrai que nature. C'était magnifique et cela ne pouvait que plaire à Arlequin, amoureux du spectacle et de la beauté.

Oubliant un instant son désir lancinant, ilse rapprocha de nouveau de Lucia et tendit une main hésitante vers le dragon puis il la retira vivement pour pour porter son index à la bouche : c'était du feu bien réel...comme ça cet adorable créature qu'était Lucia savait manier le feu avec dextérité. Cela ne rajoutait que plus d'intérêt à sa personne.

"C'est magnifique" lui dit il en toute sincérité. "C'est un don extrêmement rare, je suis impressionné"

Puis son air boudeur reprit le dessus
"Mais je me suis brûlé, ça fait mal."

Et il disparut sous l'eau pour réappraitre quelques brasses plus loin. Il rejeta ses cheveux blancs derrière lui et reprit sa place contre la margelle, l'eau ruisselant sur son visage et le haut de son torse paraissant plus qu'indécente sur son corps.
"Mes tours sont bien moins spéctaculaires que les tiens. Je peux influencer les pensées et les actes des autres...mais je m'en sers rarement. Je préfère mériter ce que je désire..."

Il avait dit ces derniers mots en fixant Lucia de manière insolente, sans bouger les lèvres, juste en faisant résonner ses pensées dans les siennes.

Arlequin avait regardé Lucia approcher sans pouvoir détacher les yeux de lui. Le petit vampire était si désirable...Arlequin en avait le souffle coupé. Il éprouvait souvent du désir mais là c'était différent...plus fort aussi. Les deux vampires ne se connaissaient que depuis très peu de temps et pourtant il sentait une irrépressible attraction, de la fascination même. Sa peau laiteuse lui donnait envie de la parcourir inlassableement de ses doigts et il frissonna quand Lucia lui saisit sa main et déposa un léger baiser sur son doigt blessé avant de le porter à sa joue assi douce que de la soie.

Ses yeux se fermèrent quand Lucia se pressa contre lui, sa peau contre la sienne. C'était ennivrant, total. Leurs regards se rencontrèrent ensuite et se vissèrent l'un à l'autre sans qu'ils puissent s'en détacher.
Les yeux de Lucia étaient magnifiques : aussi verts que deux émeraudes brillantes et limpides. Arlequin déglutit. Il pourrait se noyer avec délice dans ces yeux durant des heures sans se lasser.

Par les paroles du Roumain, il comprit que de nouvelles flammes allaient apparaître et il en ressentit une légère angoisse, le feu étant un élément qu'il craignait.
Mais ses craintes furent balayées par le souffle chaud de Lucia puis par ses petites dents qui s'emparèrent du lobe de son oreille.
Un soupir s'echappa de ses lèvres tandis qu'il s'abandonnait à cette délicieuse sensation, ses mains maintenant liées à celle de son amant.

Puis soudain leurs mains s'embrasèrent...et ilne sentait aucune douleur. Juste une légère et agréable chaleur qui se propageait dans son corps. L'air autour d'eux sembla s'enmbraser à son tour et un dragon de flammes réapparut, beaucoup plus grand que le précédent, les enveloppant tus deux de ses ailes mordorées et chaudes.
Arlequin était émer veillé. Jamais il n'avait vu spectacle aussi grandiose. Le monde autour d'eux semblait avoir changé de couleurs, devenant rougeoyant à travers les flammes des ailes du dragon. C'était magnifique.

Puis ledragon s'éteignit progressivement et Lucia reposa sa tête contre son épaule, visiblement épuisé par l'effort.
Arlequin était encore sous le choc de leur expérience quand la langue du roumain commença à tracer des sillons brûlants sur la peau frissonnante de son cou. Par tous les démons des enfers...c'était si bon qu'Arleqin ne put que fermer les yeux et envelopper le corps mince de Lucia entre ses bras, lui caressant avec douceur le dos et la nuque.

"Lucia...merci" lui dit il au bout d'un moment. "Je n'avais jamais rien vu d'aussi beau..."

D'une main il lui remonta doucement le menton pour plonger son regard dans le sien et, ne pouvant résister, captura ses lèvres en un baiser d'une tendresse infinie. Ses lèvres se firent caresses, sa langue amoureuse. Arlequin était ébloui par Lucia et il voulait lui communiquer cet émerveillement.
Il se surprit à penser qu'il aimerait le garder pour toujours auprès de lui...

Ses mains ne se voulaient pas entreprenantes. Elles aussi n'étaient que douceur, caressant la peau satinée des joues de Lucia, s'emmelant dans ses cheveux soyeux, dessinant de délicates arabesques dans son dos. Arlequinne voulait être que douceur à cet instant car Lucia n'était pas un amant comme les autres. Il méritait mieux, il méritait plus et Arlequin ne voulait plus jouer. A cet instant, sa sincérité était totale.

Leur baiser dura de longues minutes, tendre et caressant comme une première fois. Arlequin ne pouvait se lasser de ces lèvres douces et parfumées, de la peau douce sous ses doigts, de l'odeur ennivrante de Lucia qui le plongeait dans un état second.
Il se sentait étrangement bien...comme si il était à sa place. Le corps du Roumain pressé contre le sien, rien d'autre ne comptait.

Les caresses de Lucia sur son corps étaient presque hésitantes. Il sentait le trouble, identique au sien, qui le prenait alors que leurs mains se découvraient lentement et avec douceur.
Puis les mains de Lucia vinrent se perdre dans ses cheveux alors que leur baiser continuait encore et encore, plongeant Arlequin dans un abîme de douceur.

Le baiser prit soudain fin et leurs regards se croisèrent à nouveau : quelque chose avait changé. Il n'y avait plus la lueur tauine dans les yeux de Lucia. Une nouvelle lumière semblait y briller...
Arlequin retint son souffle...Lucia était si beau... si désirable...mais aussi si fragile à cet instant. Un sentiment étrange s'immisca en lui : l'envie de le bercer, de déposer des milliers de baisers sur son front, de lui raconter absolument tout...c'était vertigineux.
Se pourrait il...après toute ces années que ce soit lui qu'il attendait?

Emerveillé par les pensées qui l'occupaient, il laissa Lucia s'emparer à son tour de ses lèvres. Il frissonna quand la bouche du vampire descendit dans son cou pour le couvrir de baisers légers comme des plumes.
L'envie qu'il le morde le saisit soudain, envie aussi inattendue qu'inhabituelle pour Arlequin. Personne ne l'avait mordu depuis Lui...personne n'en avait été digne. Mais là, les lèvres douces et sensuelles de Lucia ne lui donnaient qu'une seule envie : qu'il le morde, qu'il boive son sang et que lui boive le sien en retour...qu'ils ne fassent plus qu'un, enfin, qu'ils s'ennivrent l'un de l'autre.

Quand il entendit son surnom murmuré par le Roumain, un autre besoin se fit sentir. dans la bouche de Lucia, son surnom sonnait comme faux...il devait lui donner son vrai nom, comme il l'avait donné à Lui.

Alors, penché à son oreille, il lui murmura
" Je veux te dire mon vrai nom...celui que j'avais à ma naissance. Je m'appelle Hans..."

Il n'avait jamais donné son véritable nom depuis la mort de son Amour. Lui seul avait le droit de l'appeller ainsi. Les autres se contentaient de surnoms qu'il aimait inventer. Mais avec Lucia, c'était différent...ses sentiments étaient différents.

Sa bouche se tendit vers le cou offert et y traça un chemin brûlant de sa langue, goûtant la peau délicieuse et fine.
"Lucia...mords moi..." lui souffla t'il tandis qu'il lui mordillait doucement la chair tendre de son cou, rêvant lui aussi de goûter au divin nectar de celui qui le faisait littéralement vibrer de passion.

[GNIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA C'est......TROP BIEN ]

Depuis combien de temps n'avait-il pas ressentit pareil douceur...? Depuis quand le monde ne c'était pas fait si beau autour de lui....
Lucia ne comptait même plus les années, depuis "son amour, la soif de mener son existence l'avait quitté, et aujourd'hui elle revenait plus forte et plus belle que jamais. Un ange déployant ses ailes. Il avait tellement cru les avoir perdu, que jamais elles ne réapparaîtraient. Il les voyait de nouveau, il voyait celles d'Arlequin, elles étaient si belles, si puissantes et gigantesques. C'était presque comme un rêve, il avait l'impression de retrouver un être cher, quelqu'un qu'il avait toujours connu, c'était si étrange.
Lucia tendit une main fébrile vers ces ailes, les toucher, mais il avait peur de les souiller....
Alors qu'il ne saisissait que le vide, ses doigts sentait pourtant la douceur des plumes blanches. Son regard était émerveillé, lumineux, c'était comme si la vie était revenu dans ce coprs mort depuis des siècles.
Le vampire lui semblait d'une beauté incomparable, d'une douceur et d'une bonté sans pareil, ses plumes étaient si douces....

C'est alors qu'Arlequin se pencha vers son oreille, et lui murmura son nom. Lucia releva le visage ses yeux brillant d'une reconnaissance infinie. Son nom....son véritable nom, pas un emprunt, non le sien.....
Lucia aurait tellement voulu connaître son véritable nom lui aussi.....
Son regard émeraude ne se détachait plus de celui du vampire, transporté par un sentiment qui l'enflammait, plus jamais il ne souhaitait ressentir le vide......

"Hans.............."

Le simple fait de prononcer ce nom ravivait une ardeur nouvelle en lui, et les ailes du vampire se faisait plus belle et plus forte encore. Son désir de rester auprès de lui se faisait plus ardent encore. Il le comprenait, lui le révèlait sous son vrai jour, le véritable Lucia, celui qui fut sensible, celui qui aimait sans compter, cet être fragile qui avait faillit être détruit par le passage des années. Cet être fasciné et sensible, sensible à l'appel de la mort, à la beauté de celle-ci...
Le seigneur en aurait presque pleuré de joie, et à son oreille résonnait le chant du Erhu (violon chinois), un chant paisible, un chant qui apaisait son âme....

Lucia laissa échapper un faible gémissement, ses yeux se fermant, lorsque Hans vint déposer ses lèvres dans son cou.
Il se sentait devenir brulant, oui son souffle devenait plus rapide, comme si son coeur battait à nouveau, comme si le sang circulait à nouveau en lui. Il se setait vivant, vivant comme jamais il ne l'avait été.
Le seigneur écarquilla les yeux de surprise à la demande d'Hans. Il savait toute la valeur qu'avait ce geste, oui, lui même était ainsi, personne ne l'avait mordu, il s'y refusait toujours même si les instants de luxures étaient ennivrant. Il avait refusé que quelqu'un d'autre lui procure cette sensation de bonheur. Parce qu'il ne voulait pas oublier Maximillien, et c'était aussi pourquoi il disait sans cesse nous, pour ne pas l'oublier, pour ne pas que son souvenir s'envole de sa mémoire et de son coeur.....
Mais aujourd'hui, il avait envie qu'Hans le morde, qu'il se délecte de son sang, parce qu'il souhaitait tout partager avec lui, il voulait lui confier son être, son âme.

Lentement ses lèvres vinrent se poser sur le cou de son amant, une simple caresse, d'une infini douceur. Et puis sa langue y traça de doux sillons, Lucia ne voulait rien brusquer, il voulait profiter de l'odeur si ennivrante de sa peau, de sa douceur, de sa paleur.
Il embrassait son cou, remontant jusqu'à la machoir, pour redescendre doucement....
A travers ses yeux clos, une larme vint s'échouer dans l'eau qui entourait leurs deux corps.
Une larme de joie, il se sentait infiniment bien avec lui.
Ses mains continuaient de jouer dans son dos, retraçant la ligne de ses muscles finement sculptés.
Lucia mordilla alors la peau, faisant comprendre à Hans que l'instant était venu. Et le plus délicatement possible, il enfonça ses crocs dans la chair de son amant.
Le liquide vint instantanément emplir sa bouche, et une vague de chaleur et d'extase l'envahit soudain. Son corps se colla plus encore contre Hans, boire encore, le sentir le toucher....Hans......

Le moment était si intense que Hans avait peur de s'écrouler si Lucia s'arrachait à son étreinte. Il se sentait étrangement fébrile, à la fois d'une grande faiblesse et d'une grande force. Le goût délicieux du sang du Roumain l'ennivrait et le faisait peu à peu perdre pied. Lâcher prise...ne plus penser à rien...ne plus rien calculer...juste profiter de cet instant si rare.
Il ne se lassait pas de parcourir le dos de Lucia de ses mains, essayant de mémoriser par ses caresses chaque centimètre de sa peau. Il était trop doux, trop délicat pour ne pas en devenir fou.

Puis soudain il sentit la détresse de son amant...une douleur profonde et ancienne qui venait de l'aiguilloner alors qu'il s'apprétait à parler. Cette douleur le toucha en plein coeur comme si c'était la sienne. Ses bras encerclèrent Lucia étroitement dans une étreinte apaisante et il enleva délicatement ses crocs de sa gorge blanche. Il effleura avec douceur la blessure de sa langue pour arrêter le saignement. Il venait de sentir couler des larmes le long de son propre cou, des larmes qui le touchaient comme jamais rien ne l'avait touché.
Le sang de Lucia était certes merveilleusement bon mais le réconforter était encore lus grisant.

Il le laissa continuer à boire tandis qu'il enserrait ses bras autour de ses épaules et qu'il lui caressait doucemet ses doux cheveux. Il y enfouit son visage, y déposant une multitude de petits baisers légers comme des nuages.

"Lucia...ne pleure pas, mon bel ange...je ne sais pas pourquoi tu es si triste mais je te comprends...j'ai l'impression de te connaître depuis si longtemps...dis moi ce que je dois faire pour te consoler..."

Il lui murmurait ces mots d'une voix douce, entrecoupant ses phrases de baisers dans ses cheveux tandis que la sensation euphorisante des crocs dans son cou continuait de le plonger dans un état second.
A cet instant, Lucia lui aurait demandé la lune, il serait allé lui chercher. Il se sentait prêt à tout pour lui redonner le sourire.

"Lucia...tu crois que si je te racontais une histoire cela ferait cesser tes larmes?" lui murmura t'il de nouveau après avoir déposé un nouveau baiser sur ses cheveux.

L'odeur des cheveux du vampire, la douceur de sa peau, le goût de son sang sur ses lèvres, la détresse infinie et le besoin de tendresse infinie qu'il sentait en lui venait de faire tomber le dernier masque d'Arlequin. Lui qui était si bien caché aux yeux de tous venait d'offrir toute sa vérité à ce presque inconnu qui lui semblait pourtant si proche. Les émotions de Lucia le percutaient de plein fouet et l'emplissait d'un besoin total de protection et d'amour. Il voulait lui raconter une histoire, son histoire. Il voulait tout lui dire puis lui avouer la sensation de plénitude qu'il ressentait avec lui.

L'aveu de Lucia fit longuement frissonner Hans qui plongea ses yeux dans les siens, se délectant de son visage d'ange. Le beau roumain voulait rester avec lui pour toujours. Cette déclaration si touchante et si spontanée le désarmait complètement. Hans était terrifié par ce sentiment étrange qu'il ressentait depuis que ses yeux avaient croisé ceux de Lucia sur la place du pendu. C'était si fort...pouvait on tomber amoureux aussi facilement? Oui, avec un être aussi merveilleux que celui qu'il avait en face de lui tout était possible. Hans se sentait avoir des ailes en même temps qu'il était effrayé par la violence et la soudaineté de ce qu'il ressentait. Il n'avait jamais cru retrouver la personne qui saurait être son compagnon. Il avait perdu l'espoir la nuit où Il était tombé en poussière et pourtant ce matin, dans cette esau transparente, les yeux dans ceux si beaux et si tristes de Lucia, il sentait cet espoir renaître.

"Tu ne seras plus jamais seul..." lui répondit il d'une voix que l'émotion rendait tremblante. "J'ai...j'ai envie de rester avec toi moi aussi."

Et pour dissimuler sa gêne il redéposa un baiser dans ses doux cheveux, fermant les yeux en respirant leur bonne odeur.

Puis Lucia acquisca quand il lui proposa de lui raconter une histoire. Le Roumain était si touchant à cet instant qu'ans crut qu'il allait succomber de plaisir et de tendresse. Puis leurs lèvres se joignirent à nouveau....un baiser encore sanglant de leurs morsures mais d'une douceur si affolante qu'Hans crut que ses jambes ne le porteraient plus très longtemps. Son nom une fois de plus prononcé par Lucia le fit frissonner. C'était si bon d'être appellé par son vrai nom! Jamais il n'avait cru l'entendre à nouveau dans la bouche d'un autre être que son premier amour.

Séparant ses lèvres à regrte de celles de son amant, il se pencha vers lui et posa sa tête dans le creux de son cou, la bouche près de son oreille. Ce qu'il avait à lui dire était comme un scret qu'il gardait jalousement depuis des siècles. Son histoire...jamais il ne l'avait dite à personne. Mais ce matin, tout était possible...

Fermant les yeux, il commença à raconter, les yeux fermés, comme pour mieux se souvenir.

"Il était une fois il y a très longtemps dans un pays d'Europe qu'on appelle l'Allemagne, un jeune homme qui avait du mal à trouver sa place dans le monde. Trop différent, il n'était jamais accepté par personne. Mais une nuit, il rencontra l'amour. Cet amour avait les traits d'un homme si beau qu'il aurait pu eclipser toutes les beauté de ce monde. Le jeune homme en, tomba amoreux dès le premier regard et jura de rester avec lui à jamais. Il apprit très vite que son amant était unv vampire et celui ci lui proposa de le transformer pour qu'ils vivent l'éternité côte à côte. Le jeune homme accepta et lui aussi deint une créature de la nuit.
Les années qui suivirent furent les plus heureuses de son existence. Ils s'aimaient si fort que rienne semblait pouvoir les séparer...sauf la méchanceté et la jalousie d'un être malveillant. Pour détruire ce bonheur il ne trouva d'autre moyen que de tuer l'un des deux amants.."

Sa voix se brisa à cet instant, les souvenirs étant trop douloureux. Ses bras se serrèrent convulsivement autour de Lucia, comme si c'était lui qui avait maintenant besoin de réconfort.

"...depuis cette nuit maudite, le vampire est resté seul. Il a quitté l'Allemagne pour parcourir le monde, essayant de se consoler mais rien n'y fit. L'image de son amour perdu revenait le hanter sans cesse tandis que le désir de vengeance le rongeait petit à petit. Il changea souvent de nom pour échapper à son passé et décida de cacher sa douleur sous un masque d'apparent bonheur. Personne n'était digne de connaître sa souffrance...à moins qu'il avait trop mal pour pouvoir en parler à quiconque."

Hans fermait les yeux si forts qu'une larme vint perler au coin de l'un d'eux. Il enfouit son visage dans le cou de Lucia, se remplissant de son odeur sucrée.

"Mais ce matin...j'ai l'impression que je peux tout dire...je...je ne me sens plus seul depuis que je t'ai rencontré...j'ai tellement peur en même temps...est ce que tu es celui que j'attendais?... Si ce n'est pas toi, je préfère disparaître à l'instant..."

Les bras enroulés avec force autour du corps mince de Lucia, Hans n'osait croiser son regard. Il ne voulait pas lui montrer sa faiblesse et ses larmes. Le beau Roumain le rendait fragile comme jamais il ne l'avait été.
Il avait froid dans le assin, à moitié nu, mais pour rien au monde il n'aurait changé de position, le corps ainsi collé contre celui de l'être dont il était en train de tomber amoureux et qui emplisait son coeur d'une chaleur qu'il croyait éteinte à jamais.

Raconter son histoire avait demandé un effort incroyable à Hans. Il se sentait comme mis à nu, plus faible qu'il ne l'avait jamais été. Il avait tout dit à Lucia et maintenant il avait peur...peur que cet instant magique ne s'efface et qu'il se retrouve à nouveau seul. Il aavit perdu son unique amour et il croyait ne jamais lus pouvoir aimer mais Lucia faisait renaître en lui un feu nouveau, un feu qu'il croyait éteint depuis longtemps. Pour la première fois depuis des siècles il se sentait capable d'aimer à nouveau et c'était aussi merveilleux que terrifiant.

Les bras enroulés autour de Lucia, le visage de celui ci enfoui dans son cou, Hans ressentait violemment le vide et la solitude qu'avait été son existence. Son coeur se serra quand Lucia commença à parler.
Sonhistoire était si similaire à la sienne...tous les deux avaient aimé follement puis avaient été arrachés à cet amour de manière violente. Puis cette passion les avaient suivis à travers les siècles, les plongeant dans une tristesse et une solitude infinie.

Lucia s'était mis à pleurer et Hans déposait des baisers dans ses cheveux et sur sa tempe. La détresse du roumain le remplissait de tristesse et il voulait par ses caresses et ses baisers lui faire oublier tout ce qui l'avait fait souffrir tout au long de ces siècles.

Les dernières paroles du vampire le firent chavirer dans un abîme de sentiments tous plus diverses les uns que les autres. Hans ne s'était jamais senti aussi vivant qu'à cet instant. Lucia le faisait renaître peu à peu...
Quand il l'entendit parler à la première personne, il sut...c'était lui...lui qu'il attendait depuis toujours. Il l'avait enfin trouvé.

Il prit le visage de Lucia entre ses mains et plongea ses yeux dans les siens, son regard brillant d'une étrange lumière. Il s'abîma un instant à contempler le beau visage baigné de larmes, se sentant fébrile et maladroit, comme pour une première fois. Puis dans un mouvement tremblant, il se baissa vers lui et posa doucement ses lèvres sur les siennes.
Un frisson parcourut toute la longueur de son dos tandis qu'il éloignait déjà sa bouche à regret pour replonger son regard dans celui du vampire.

"Jamais je ne te ferai souffrir...et personne ne te fera souffrir tant que j'existerai..." lui répondit il d'une voix rendue hésitante par l'émotion qui lui serrait la gorge.
"Je...je veux que tu restes avec moi, Lucia...je ne t'abandonenrai jamais..restes avec moi et je serai heureux..."

Leurs visages à peine séparés par un souffle n'attendaent que de se rapprocher mais Hans voulait que cet instant soit magique. Les mots qu'il venait de prononcer étaient d'une grande symbolique pour lui. Il venait de dire à Lucia qu'il voulait devenir son compagnon. C'était très important pour les vampires...un lien indestructible et fusionnel...mais Hans n'avait aucun doute : il venait de tomber amoureux pour la première fois depuis Lui