te retrouver...te posséder...te tuer...

Morgan longeait silencieusement les rues de Manhattan. Cela faisait déjà trois mois qu’il était arrivé à New York et la ville le fascinait toujours autant. D’un naturel blasé, il n’arrivait cependant pas à se lasser d’arpenter les artères géantes du centre ville bordées de buildings rutilants et titanesques.
Tout était démesuré ici : les immeubles, les rues, les prix…New York était la ville des excès et Morgan ne pouvait qu’être emballé.
Minuit était passé depuis longtemps et malgré cela, les rues étaient bondées de monde. New York, la ville qui ne dort jamais…rien n’était plus vrai.

Vêtu de noir des pieds à la tête comme à son habitude, Morgan marchait d’un pas assuré le long des trottoirs, traversant les rues sans se soucier de la circulation et des coups de klaxon rageurs quand il frôlait un véhicule.
Un léger sourire fleurit sur ses lèvres : le premier qui sortait de sa voiture pour se plaindre finirait en en-cas pour les rats des égouts de la ville...pour le plus chanceux.
De toute façon, la haute stature du vampire, ses vêtements sombres et son regard perçant suffisaient à décourager les automobilistes insatisfaits.

Morgan aimait bien cette ville. Tout y était si grand que tout pouvait se faire sans attirer trop l’attention. Le meurtre y était aussi habituel que la vente de journaux et les excès étaient rois.
Le vampire s’était déniché un grand appartement en haut d’une haute tour et depuis son arrivée ses nuits n’étaient qu’orgies et amusements en tous genres.
Les humais étaient si stupides ! Il les appâtait avec ses grands yeux verts et après, rien n’était plus facile que d’en faire ce qu’il voulait. Bien sûr, cela finissait toujours très mal pour les humains mais peu importe : les disparitions étaient si courantes à New York ! Rares étaient ceux à qui il laissait la vie sauve après avoir obtenu d'eux ce qu'il voulait. Il fallait qu'ils soient extrêmement bons dans ses bras ou délicieux à mordre pour qu'il les laisse rapartir...afin de mieux s'en amuser plus tard.

Une limousine blanche étincelante passa soudain près de lui à vive allure. Il s’arrêta net, les sens en alerte. Cette présence…cette voiture blanche…ça ne pouvait être que lui. Les vitres de la voiture étaient fumées mais ça ne pouvait être que lui : Hans.

Hans : la raison de sa venue à New York.

Depuis des siècles il le poursuivait sans relâche, allant où il allait, le traquant à travers les siècles et les continents.
Il y a quelques années, Hans avait disparu. Il avait quitté l’Europe de l’Est et il n’avait réussi à retrouver sa trace qu' il y a quelque mois. Il avait donc tout quitté pour le rejoindre à New York. Il ne pouvait lui échapper, plus maintenant.
Hans se faisait appeler Arlequin ici. Drôle de nom pour un personnage atypique. Hans changeait d’identité aussi facilement que de chemise mais il aimait l’excentricité et le retrouver était facile d’autant plus qu’il ne passait vraiment pas inaperçu.
La première que Morgan avait vu Hans, il avait cru rêver. Jamais il n’avait vu une telle perfection, une telle luminosité chez quelqu’un. Depuis ce jour, le vampire blanc était devenu son obsession. Mais il avait toujours refusé ses avances, préférant un autre.
Morgan avait tué cet autre. Sans aucune pitié, sans aucune hésitation. Si Hans n’était pas à lui, alors il ne serait à personne d’autre. Il le désiarait de la même force qu'il le détestait et au fil des siècles, ce désir s'était accentué jusqu'à en devenir une obsession totale.

Et voilà qu’il le retrouvait une nouvelle fois…à New York.

Morgan n’hésita pas une seule seconde et partit à la poursuite de la limousine. Il devait le voir. Cela faisait trop longtemps qu’il n’avait pas croisé sa silhouette élégante et ses cheveux immaculés qui seuls, arrivaient à le rendre fou.

Invité

[haaaa, enfin te voilà, vilain! ^^]

Arlequin rentrait chez lui. Il se sentait las ce soir. Souvent enjoué et endiablé, il lui arrivait cependant d'avoir des moments nostalgiques et rêveurs. Ce soir était un soir comme celui là.
Il avait joué au cartes dans un tripot quelconque et se mêler aux humains et à leurs jeux l'avaient amusé un instant mais il en avait vite était lassé. Sachant décripter les émotions des autres jouers, c'était bien trop facile pour lui de gagner et le jeu en perdait de sa saveur.

Il avait donc appellé fred, l'homme qui lui servait de chauffeur et il lui avait demandé de venir le chercher. Il n'avait pas non plus envie de marcher cette nuit.

Fred était donc passé le prendre et Arlequin était monté à l'arrière de sa longue voiture blanche et étincelante...à son image.

Il avait ôté ses bottes blanches et avait étendu ses jambes sur la banquette en s'étirant voluptueusement.
Jouant négligemment avec l'une de ses mèches de cheveux immaculée, il regardait défiler les lumières des éclairages publiques et les spots des devantures, seules lumières dans l'obscurité de la nuit.

Oui...ce soir, Arlequin était las. D'ailleurs, il n'était plus Arlequin. Il était redevenu Hans, le jeune homme plus fragile et plus mélancolique qu'il n'y paraissait. Arlequin était sa face publique, son côté joueur et joyeux...Hans était son côté plus sombre...sa véritable identité. il se cachait derrière Arlequin pour mieux dissimuler Hans aux yeux de tous. D'ailleurs, il ne donnait jamais son vrai nom. Rares étaient ceux qui connaissaient son identité et ils étaient soit morts, soient trop loins pour venir en témoigner.

La voiture s'arrêta soudain. Ils étaient arrivés.
Arlequin sortit, dit quelques mots aimables à son chauffeur et rentra dans la tour en haut de laquelle il habitait.

Morgan, rapide comme le vent, silencieux comme une ombre, avait suivi la voiture blanche, prenant bien soin de ne pas se faire remarquer. Hans, sous ses airs joueurs, était méfiant, surtout en ce qui le concernait. Il ne fallait pas qu'il se doute de sa présence sinon, comme toujours, il s'évanouirait dans les airs, et adieu au beau vampire immaculé.

La voiture s'atait finalement arrêtée devant une tour et Morgan sentit son taut d'adrénaline augmenter considérablement : Hans venait de sortir de la voiture. Il était tout simplement à tomber. Vêtu de blanc, il avait laissé pousser ses cheveux brillants jusqu'au bas de ses reins et il était moulé dans une tenue de cuir blanc qui le mettait plus qu'à son avantage.

Morgan se passa la langue sur les lèvres tandis qu'il déshabillait du regard le beau vampire, se délectant de cette vision enchanteresse qu'il n'avait pas eu l'occasion de voir depuis plusieurs mois.
Il l'aurait. Il ferait ce qu'il faudrait mais il l'aurait. Sûrment pas ce soir car Hans n'était pas de ceux qui se laissent attrapper sans un plan bien précis, mais bientôt.
Ce soir, Morgan voulait seulement qu'il sache qu'il l'avait retrouvé. Il voulait sentir la colère et la peur en lui.

Quand Hans se pencha à la fenêtre de la voiture pour parler au chauffeur, Morgan se délecta de la vue des plus excitantes qu'il avait devant les yeux.

Oui...Hans serait à lui. Il le prendrait encore et encore, il détruirait tout ce qui lui était cher et il le fairait souffrir...toujours plus.

Il se glissa silencieusement derrière la silhouette blanche pour la suivre à l'intérieur de la tour.

Invité

La limousine était repartie et Arlequin s'étira. Ce soir, aucune folie n'était prévue. Il allait s'enfermer dans son loft, sortir une bouteille de Gin et la déguster devant un opéra enregistré la veille à la télé : Don Giovanni était l'une de ses oeuvres préférées et il passerait à coup sûr une excellente nuit même si il connaissait l'opéra par coeur.

Il commença à gravir d'un pas nonchalent les marches du persson et s'engouffra à l'intérieur du bâtiment, sans fermer derrière lui la porte qui se fermait automatiquement avec lenteur.

Soudain, ses sens ultra développés de vampire se mirent en alerte. Il n'atait pas seul ici. Il ya avait quelqu'un qui se cachait dans l'obscurité. Quelqu'un...ou plutôt quelque chose. Ce n'était pas un humain...un vampire plutôt ou un tueur : la chose était bien trop calme pour être un humain.

Arlequin s'arrêta net et tendit l'oreille...rien à part le bruit d'echo de ses pas sur le carrelage. Il sentait pourtant une présence...une présence qui lui apparut soudain bien familère.
Un nom lui vint immédiatement à l'esprit : Morgan.
Il sentit un désagréable sentiment de haine et de peur se mêler en lui. Ca ne pouvait pas être ce monstre. Il ne pouvait pas l'avoir retrouvé au bout du monde...c'était impossible

Pourtant, il prit la parole dans le silence du hall

"Cesse de te cacher, Morgan. Tes maneuvres de discrétion ne marchent pas avec moi."

Morgan avait suivi Hans dans le hall de l'immeuble et, tapi dans la pénombre, il ne perdait pas un seul des mouvements du beau vampire. Son obsession pour l'albinos était allée crescendo durant les siècles et elle était plus forte que jamais.
Morgan était fou, c'était indéniable. Il était de ces êtres immortels que l'existence éternelle avait fini par rendre cinglé. Humain blessé et torturé, il était devenu un vampire avide de revanche et de colère refoulée derrière son cynisme. Si Morgan était cruel, si il faisait souffrir les autres, c'était surtout pour oublier ses propres souffrances, sa solitude profonde qui le rongeait toujours plus. Il haïssait les autres pour ne pas se haïr lui même.
Les siècles d'amertume en avaient fait un monstre dangeureux qui pouvait se montrer charmant à certaines heures mais soudain devenait mortel, comme ses fauves aus regards si doux mais qui peuvent vous arracher le coeur d'un coup de griffe.
Et Hans était sa fixation depuis des siècles. Le vampire blanc était la chose la plus désirable qu'il ait jamais connue et la seule qui lui résiste encore. Quand il l'avait rencontré la première fois, il avait cru voir un ange et en était tombé follement amoureux dès le premier regard. Mais Hans ne l'avait même pas remarqué. Il en aimait un autre, qui, comble de l'ironie, portait le même prénom que lui. Alors, il avait tué cet importun froidement.
Malheureusement Hans l'avait surpris dans sa tâche et il avait engagé le combat. Morgan en était sorti lacéré au ventre et il portait toujours la cicatrice de cet instant imprimé sur sa peau.
Hans et lui avaient livré combat de nombreuses fois à travers les siècles,sans jamais voir de vainqueur. L'albinos voulait se venger et n'avait que mépris et haine envers Morgan. Celui ci n'en démorda pas cependant : Hans serait à lui, qu'importe le temps que ça prendrait.
Puis Hans était parti, lassé par ce petit jeu cruel. Il voulait oublier...mais Morgan ne voulait pas qu'il l'oublie. Le pourchassant à travers les années, Hans demeurait toujours inssaisissable. Morgan enrageait de le voir avec d'autres car, beau comme un dieu, Hans faisait des ravages.
Et puis Hans avait encore disparu pour réapparaitre ici...et maintenant ils étaient là, de nouveau réunis.

Morgan se trouvait donc à quelques mètres d'Arlequin et qand la vix de celui ci retentit dans le silence, il ne put empêcher ses mains de claquer l'une dans l'autre de manière admirative.
Toujours dans l'ombre, sa voix douce mais dérangeante retentit elle aussi

"Bravo, mon cher Hans. Je vois que les siècles n'ont en rien émoussé tes admirables sens...je t'ai cherché longtemps, tu sais? Presque dix ans! C'est mal de me faire languir ainsi. Tu sais pourtant que je ne te veux que du bien..."

Invité

Il avait eu raison. C'était bien Morgan...ce damné Morgan qui le suivait comme une ombre depuis des siècles, lepourchassant inlassablement de ses avances. Toutes leurs entrevues se finissaient de la même manière : ils se battaient et à chaque fois, il n'y avait ni gagnant ni perdant car ils étaient de force égale. Il soupçonnait même Morgan de ne pas utiliser le maximum de sa force pour ne pas trop l'abîmer.

Morgan...ce fou l'avait encore une fois retrouvé. Son obsession pour lui était tout simplement surréaliste. Il avait tué pour l'avoir...il avait tué celui qu'il aimait plus que tout au monde, son créateur, son amant, son âme soeur...il l'avait assassiné froidement juste pour l'avoir.
Magré les siècles, la ouleur revint, brûlante et intacte. Il n'avait pas encore vengé son amour et tant que Morgan serait encore "vivant", il ne serait pas en paix.
Cependant, tuer ce diable n'était pas chose aisée : Morgan était dotéd'une force surhumaine. Il était capable de maîtriser n'importre qui et Hans avait certaines fois beaucoup souffert de leurs batailles. Morgan était aussi rapide comme le vent, inssaisissable. C'était un être parfaitement taillé pour le meurtre et extrèmement doué en ce domaine.

Il frissonna en entendant cette voix si douce qu'elle aurait pu paraître angélique si son propriétaire n'avait pas été un meurtrier sanguinaire. Comment avait il pu penser qu'il serait tranquille à New York? Morgan semblait pouvoir le retrouver n'importe où.

Il se retourna vers la voix puis soudain vit le vampire, juste à quelques mètres de lui. Il n'avait pas changé : toujours la même dégaine, les même yeux brillants, le même sourire cynique. Morgan était très beau mais il y avait quelque chose de dérangant chez lui, de terrifiant même.

Arlequin garda son masque impassible sur le visage bien que son envie première était soit de luis auter au visage toutes griffes dehors ou bien de s'enfuire à toute jambes.Il n'aimait pas la façon dont Morgan le regardait toujours...comme si il était une friandise qu'il allait croquer puis avaler tout cru.

"Tu n'as pas changé toi non plus, Morgan" lui répondit il sur le ton le plus froid qu'il pouvait faire. [i]" Tu n'es pas le bienvenue ici. Vas t'en ou tu sais très bien comment cela finira...et cette fois ci, ne sois pas sûr que je te laisserai partir en entier."[/i]

Son ton était froid mais on pouvait sentir une haine profonde poindre en lui.

Morgan ne pouvait empêcher tout son être de rugir d'une joie primitive et farouche. Il avait retrouvé Hans. Les deux vampires n'étaient séparés que par quelques mètres et Morgan pouvait sentir la haine sous l'apparente froideur de l'albinos. Il savait que Hans ne provoquerait rien ce soir. Il était bien trop intelligent pour se jeter dans une bagarre dont il n'était pas sûr d'être le vainqueur.

Morgan fit un pas en avant, repoussant son envie de franchir les derniers mètres qui les séparaient pour enfin avoir ce dont il rêvait depuis des siècles. Hans agissait sur lui comme une drogue à laquelle il ne pouvait résiser; une drogue inaccessible et convoitée qui le rendait prêt à tout pour l'obtenir.

Son rire clair et un rien inquiétant ponctua la fin de la phrase d'Hans.

"Peut être que l'issue de cette entrevue sera tout à fait différente cette fois." lui dit il, un sourire machaivélique au coin des lèvres. "Et puis tu sais très bien que tu n'arriveras pas à me battre. Je t'ai retrouvé, j'ai gagné! J'ai droit à mon cadeau.!"

Son regard vert déshabilla lentement le beau vampire en face de lui. Oui, Hans était plus beau que jamais, plus beau que tout ce qui pouvait exister en ce monde. Il le voulait avec une force sans égale.

Invité

La colère se disputait à la peur à l'intérieur de Hans. Morgan réveillait chez lui les envies de meurtre qu'il ne s'autorisait jamais. Il était quelqu'un de pondéré en général mais ce fou dangeureux parvenait à le faire sortir de ses gonds avec une facilié renversante.

Il recula d'un pas quand Morgan avança. Etre trop près de ce monstre n'atait pas une bonne une idée.
Son esprit fonctionnait à toute allure. Quelles issues avait il? Repartir dans la rue? Ce ne serait que fuir pour mieux subir? Forcer le passage et rentrer chez lui? Non, Morgan était trop fort physiquement pour qu'il soit de taille.Rester et bavarder? Hors de question.
Hans ne savait pas quoi faire. Il s'attendait à tout sauf de tomber sur Morgan cette nuit et il n'avait aucun plan, aucune idée géniale pour le tirer de ce mauvais pas.

Les paroles du vampire finirent de le conforter dans l'idée que cette rencontre allait finir très mal. Morgan le déshabilalit dur egard de manière insolente et désagréable. Hans se sentait toujours comme nu quand il le regardait comme ça. Il savait bien ce qu'il voulait. Il le voulait, lui. Dpuis des siècles il le harcelait de ses avances, profitant de chacun de leurs combats pour le frôler, essayer de le soumettre enfin, mais il avait toujours tenu bon. Morgan avait tué son amant pour pouvoir le remplacer mais Hans l'avait toujours repoussé avec violence. Ce soir, ce serait la même chose.

"Oui, je n'arriverai sûrement pas à te battre, mais tu ne réussiras pas non plus à m'avoir Jamais tu ne m'auras, Morgan. Tu me dégoûtes, jamais je ne me laisserai toucher par toi." lui répondit il sur un ton mauvais tandis que ses poings se crispaient de colère contenue.

"Dégage de cette ville et de mon existence...une bonne fis pour toutes. J'en ai assez que tu me suives comme un chien."

Morgan s'amusait comme un petit fou. Minuit venait à peine de sonner et ils avaient toute la nuit devant eux. Revoir Hans le remplissait d'une joie féroce et primitive. Hans, son obsession, le but ultime de son désir et de son existence, celui pour qui il était prêt à tout. L'attirance que ressentait Morgan envers le beau vampire pouvait s'apparenter à l'amour, mais comme chez Morgan tout était dénaturé et qu'il ne savait même pas ce que ce sentiment coulait dire, cet amour était poussé à l'extrême. Seuls les côtés sombres de ce sentiment existaient chez Morgan : la jalousie, la passion dévorante, l'envie. C'était certain que Morgan était désesperemment amoureux de l'albinos mais chez lui cela se traduisait par une folie passionnelle, proche de la folie meurtrière qui le possédait par moments. Il rejetait violemment toute forme de douceur dans cet amour qu'il ressentait et il n'en retenait que la souffrance qu'il lui causait. Hans lui résistait depuis des siècles et la douleur qu'il en éprouvait le poussait à détruire celui qu'il aimait, à petit feu.

Il pouvait sentir l'hésitation et la panique grandissante de son vis à vis et cela excitait ses sens. Hans avait toujours eu peur de lui, même s'il lui tenait tête, même s'il l'avait grièvement blessé il y a longtemps, même s'il se cachait deriière un masque d'assurance. Il avait peur et Morgan pouvait le sentir avec délectation dans chacun de ses mouvements.

Il refit un pas en avant puis une moue boudeuse se dessina sur son visage. Il dégoputait Hans. Cela le chagrinait réellement : il pouvait avoir n'importe qui dans son lit mais le seul qu'il voulait vraiment lui crachait son dégoût au visage. Le monde était si injuste...

Puis les derniers mots finirent de le vexer. Tranchants et sans appel, ils condamnaient une fois de plus sa folle passion et le rabaissait plus bas que terre. Et il y avait bien une chose que Morgan ne supportait pas : c'était l'humiliation. Le vampire avait un égo surdimentionné et se voir rabaissé était la pire des choses...surtout par la bouche d'Hans. Jamais il ne lui dirait mais l'albinos pouvait le toucher de bien d'autres façons qu'avec ses poings. Caché au plus profond de l'être démoniaque qu'était Morgan, persistait un reste d'amour pur qui se manifestait quand Hans le rejetait violemment et à ces moments là, les mots du beau vampire le poignardaient aussi facilement qu'une lame en plein coeur.

Transformant cette souffrance en colère, c'était là que Morgan devenait le plus dangeureux.

Ses yeux se mirent à luire de colère. l n'y avait plus de sourire sur son visage...Morgan pouvait exploser à touts moements et gare à qui se mettait en travers de son chemin.

"Un chien..." siffla t'il, sentant la rage sourde monter en lui. "Faits attention à toi, Hans, les chiens mordent."

Et aussi rapide que l'ombre, il franchit la distance qui le séparait d'Hans, et le saisit violemment par le revers de son manteau. Une lueur démente se lisait dans son regard.
"Sois à moi, Hans...ou meurs." lui siffla t'il à nouveau.

Invité

Hans n'aimait pas la lueur qui brillait au fond des prunelles de Morgan. Elle ne laisait présager rien de bon. Il se maudit intérieurement d'être rentré si tôt chez lui. S'il était resté dehors plus longtemps il ne serait pas tombé sur ce fou dangeureux. Morgan le terrifiait par son absence totale de morale.Le vampire ne reculait devant rien car il ne craignait personne et un être qui n'a peur de rien est un être forcément dangeureux.

Hans recula à nouveau devant le regard acéré du vampire. Il fallait absolument qu'il trouve un moyen de se sortir de là car Morgan se préparait à l'attaque. Il n'avait pas l'air d'avoir apprécié les insultes et même son petit sourire agaçant avait disparu.

Il n'eut pourtant pas le loisir de faire un geste car Morgan avait déjà attaqué, se servant de sa rapidité fulgurante pour le saisir par le col de son manteau.
Hans essaya de se dégager mais le vampire avait une poigne de fer et il se sentait presque décollé du sol. Si les siècles avaient rendus fou Morgan ils l'avaient aussi rendu redoutablement fort et Hans eut la douloureuse et terrifiante certitude qu'il ne faisait pas le poids cette fois ci.

Les mots de Morgan le firent frissonner d'horreur mais il lui rendit un regard glacial
"Je préfère crever plutôt de me laisser toucher par toi!"

Et en coup de pied violent dans le tibia, il se dégagea de l'emprise de Morgan et le repoussa avant de reculer.
Il passa alors une main dans son manteau et laressortie munie d'une fine lame brillante...de l'argent.

"Tu t'en souviens Morgan? Elle attend de terminer son travail!" lui dit il d'une voix tranchante. Même s'il devait mourir ce soir il ne le ferait pas sans se battre et causer à ce monstre de sévères blessures.

Les mots de dégouts autant que le coup de pied l'atteignirent en pleine chair.
Morgan recula lui aussi , fixant Hans avec haine maintenant. Pourquoi le rejetait il encore et encore, siècles après siècles. La frustration du vampire était à son comble. Depuis des siècles, il ne rêvait que de lui, de son corps parfait, de ses cheveux immaculés de ses manières délicates et raffinées. Il ne pensait qu'à lui et au plaisir qui lui était refusé et cela en devenait intolérable. La passion le dévoraità petit feu et avoir si près de lui son phantasme sans pouvoir y accéder lui donner envie de hurler.

Hans le regardait avec haine. Dans ses beaux yeux clairs, il ne lisait rien de positif, rien de bon. Il se sentait sale et abject dans son regard.

Puis il vit la lame d'argent qui miroita sous son regard vert. Cette même lame qui la'avait blessé au torse des siècles plus tôt et qui y avait laissé une cicatrice. Hans l'avait ardé tout ce temps en prévision de leurs duels.
Morgan en éprouva une certaine satisfaction. d'une manière comme d'une autre il avait réussi à forcer les pensées d'Hans. Celui ci avait pensé à lui peut être à chaque minute de son existence. Il avait rêvé de sa vengeance. Morgan avait réussi à vampiriser son esprit.

Un sourire cruel se desina sur son visage.
"Oui je m'en souviens mon amour. J'en porte encore la marque. ..Mais cette fois ci, tu ne t'echapperas pas."

Et pour confirmer ses dires, il s'élança sur Hans et se saisit de son poignet, le serrant aussi fort qu'il pouvait afin de lui faire lacher prise sur son arme.
De son autre main, il le saisit par le col de son maneau, l'attira vers lui et écrasa ses lèvres sur les siennes avec violence.

Lui mordant férocement la lèvre pour l'obliger à ouvrir la bouche, il s'engouffra enfin dans cet antre tant convoité dans un grognement bestial. Leur premier baiser avait le goût du sang et du mal. Les sens de Morgan s'nflammèrent à ce contact.